Stop all the clocks, cut off the telephone,
Prevent the dog from barking with a juicy bone,
Silence the pianos and with muffled drum
Bring out the coffin, let the mourners come.

Let aeroplanes circle moaning overhead

Scribbling on the sky the message He Is Dead,
Put crepe bows round the white necks of the public doves,
Let the traffic policemen wear black cotton gloves.

He was my North, my South, my East and West,
My working week and my Sunday rest,
My noon, my midnight, my talk, my song;
I thought that love would last for ever: I was wrong.

The stars are not wanted now: put out every one;
Pack up the moon and dismantle the sun;
Pour away the ocean and sweep up the wood.
For nothing now can ever come to any good.

Oh non, rassurez-vous, je ne suis pas tombée aveuglement gaga d’un homme… mais seulement d’un bouquin, ou plutôt, d'une série écrite par Terry Goodkind.

J’ai toujours eu un petit faible pour les histoires qui s’éternisent dans des multitudes de romans comme Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien (dont j’ai fini par abandonner la lecture au bout du deuxième tome) ou la Saga du désir interdit de Stephenie Meyer (dont j’ai fini aussi par abandonner au bout du troisième tome).

N’ayant rien prévu d’extraordinaire pendant les vacances, j’ai finalement jeté mon dévolu  sur l’Epée de Vérité de Terry Goodkind. Sortie de la bibliothèque, je me retrouve donc avec les 9 premiers tomes dans les bras ; 9 tomes que je ne lirais peut-être pas entièrement mais 9 tomes tout de même. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que 9 tomes, quand on ressemble à un Polly Pocket, c’est vraiment lourd à porter. Durant les premières minutes, j’ai presque failli regretter d’avoir emprunter tous ces livres. Mais une fois les premières pages parcourues…

… quand Richard n’est pas content, mon visage de décompose. Quand Richard est heureux, j’ai l’air d’une gogole qui sourit à une page imprimée. Quand Richard est triste, mes mouchoirs se vident à la vitesse où son épée s’abat sur le cou de sa victime. Bref, quand je lis un des bouquins de Terry Goodkind, j’ai simplement l’air d’être le reflet de Richard et Kahlan (et p’tete aussi de Gratch, le monstre poilu à grandes dents pas beau et qui fait peur).

Et pourtant, lorsqu’on me demandera si le livre me plaît, je ne pourrai pas m’empêcher de sortir un « Mais c’est dégueulasse ! Pendant quatre chapitres entiers, tu vois le pauvre petit se faire torturer par cette vieille poufiasse en cuir rouge ! Moi, j’te dis, l’auteur doit pas être très saint d’esprit et y’a que les hommes qui ne peuvent pas se maîtriser pour lire ce genre de chose. ». Mais malgré cela, il m’est impossible de ne pas poursuivre ma lecture, soulagée de voir qu’au final, Richard aura réussi à se délivrer de ces incessants coups de fouet. Pfiou…

Et comme je suis encore jeune et naïve, je pensais que durant les 8 derniers tomes, Richard coulerait des jours heureux avec sa bien aimée. Je pensais que Terry Goodkind allait nous décrire comment Kahlan parviendrait à changer les couches de son bébé et comment ils mourraient dans leur  lit, vieux  et aussi édentées que possible. Mais non, que nenni. Il a fallu qu’on ordonne à Richard de se mettre un nouveau collier autour du cou et c’est parti pour de nouvelles aventures. En même temps, j’aurais du m’y attendre. Fiche et foutre ! Rien n’est jamais facile !

Voilà à nouveau un énième blog pour parler encore de tout et de rien. Certes, j’aurais pu rester sur mon ancien et continuer à raconter les mésaventures de Flore la Catastrophe. J’aurais pu continuer à narrer ma vie presque loufoque. J’aurais pu continuer à vous partager mes découvertes hilarantes au fil de mes balades sur la toile. Mais voilà, par je-ne-sais-quelle-pulsion-meurtrière, j’ai voulu effacer mon blog, comme si, grâce à un simple clique, je pouvais tourner la page à tous ce que j’ai pu ressentir et endurer jusqu’à présent.

J’ai bien envie de dire que cette fois-ci, c’est pour de bon et qu’au dixième article, je me retiendrai de faire un nouveau blog mais je ne promets rien, ayant remarqué que je ne tenais jamais mes résolutions. Cependant, j’essayerai d’arrêter de fuir comme un papillon affolé à chaque fois que je ponds un article où je me dis que les gens me prendront pour une folle après l’avoir lu. J’essayerai d’assumer et de me dire que je m’en fiche ; après tout, ce n’est qu’un blog et un blog ne reflète jamais entièrement son propriétaire mais seulement ce que l’on veut bien montrer aux autres. Du moins, c’est ce que je pense car j’ai parfois tendance à exagérer tous ce que je raconte, sans doute dans le but de protéger mon anonymat.